•                Inscription au pèlerinage 2015  Ce matin, je me suis inscrit sur la liste des candidats au tirage au sort des pèlerins. Je suis arrivé à 8 heures à l'ex centre culturel islamique, Al Gharbia. Un jeune m'a souhaité la bienvenue. Il m'a réchauffé le cœur. Il doit être le portier. Je suis entré dans une salle où il y a écrit en arabe, à l'entrée " salle de conférences". Une grande salle très froide dont le sol est tellement dégradé que plusieurs personnes ont trébuché. Des sièges l'un à coté de l'autre endossés au mur pour nous permettre de nous asseoir. D'autres chaises gisaient ça et là, au milieu de la salle. Elle doit être délaissée pour ne pas dire abandonnée. Huit personnes sont arrivées avant moi mais le nombre augmentait de plus en plus. On n'a pas encore commencé. J'avais froid,surtout aux pieds et aux genoux. Les responsables auraient pu avoir un peu plus d’égard au moins pour les vieux et les vieilles. Je ne doute pas de leur intention mais quand même, placer un chauffage n'est pas la terre à creuser. A 8 heures 25 minutes, les agents étaient là et le premier candidat est entré. c'était la chaine. A mon tour, je suis entré dans une salle, à peu près de vingt mètres carrés, très bien chauffée où cinq filles assises l'une à coté de l'autre, derrière une grande table, s'appliquaient à nous faire plaisir. Elles travaillaient vite et bien avec le sourire en bonus, s'il vous plait.  Le garçon dont j'ai parlé plus haut, toujours très respectueux, me pria de m'asseoir. Une gentille fille était en face de moi. Je lui ai donné mes papiers. Quelques minutes après, elle m'a remis les talons je l'ai remerciée et je suis sorti à neuf heures pile.

        

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  •             Un travail d'arabeVoilà une expression de ce qu'il y a de plus raciste. En effet, elle signifie que l'arabe ne peut pas accomplir un travail de bonne qualité. Elle a été instaurée par le colonialisme.  Par cette idée injuste et complètement fausse, l'occident veut mettre en évidence la race blanche. Ils sont allés jusqu'à  classer les humains selon trois couleurs: le jaune, l'asiatique, le brun, l'arabe et le noir, l'africain. Je n'ai pas cité la race blanche car , selon les occidentaux, c'est celle de ceux qui mènent le monde. Le haut de l'échelle. Mais revenons au travail arabe (khadmett laârab). Il fut une époque où le travail (d')arabe  désignait un ouvrage bien fait et délicat mais le sens a péjorativement changé grâce au colonialisme.Il signifierait l'arabe ne peut faire qu'une tâche mal faite et bâclée. Or, nous sommes un peuple de bâtisseurs. Nos ancêtres n'ont ils pas édifié l'Alhambra de Grenade en Espagne ? Pour ne citer que cet exemple.

        Nous avons, nous les musulmans, la voie à suivre celle du prophète salla allahou alihi wa salam quand il dit " إِنَّ اللَّهَ يُحِبُّ إِذَا عَمِلَ أَحَدُكُمْ عَمَلا أَنْ يُتْقِنَهُ "  Allah aime quand quelqu'un fait un travail, qu'il le perfectionne. Et  Al Hadjaj Ben Youssef n'a - t - il pas dit un jour "ليس الفتى من يقول كان أبى ولكن الفتى من قال ها أنا ذا" Le jeune ne doit pas exister à travers ce qu'à réaliser son père mais par ce qu'il a réalisé par lui même.

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  •       Enfants ramasseurs de pains secs     Depuis pas mal de temps, je voulais écrire un article sur ces enfants qu'on retrouve dans les quartiers de la ville. Ils "travaillent" par groupe de deux ou trois. Ils sillonnent les rues, monter sur leur âne ou à pied. Ils ramassent le pain sec.

           Il y a quelques jours, un de ces garçons a frappé à ma porte. Nous avons discuté un bon moment. Voilà le dialogue du premier jour.

    Il avait les bras autour du cou de son bourricot, une brindille à la main. Il n'était pas très propre. Il était très mal vêtu. La pauvreté se voyait en lui.

    - Salam ya si Hadj, du pain sec, y a un peu? me lance -t-il.

    Sa voix était à peine perceptible, ça doit être la fatigue. Dès qu'on le voit, on comprend tout de suite ce qu'il voulait.

    - Ehhh..Peut être! Attends je vais voir. lui ai - je répondu.

    Je suis revenu avec un petit sac de pain sec en enchainant :

    - Tu ne dois pas être à l'école aujourd'hui?

    Il n'a pas l'air d’être surpris. Il devait s'attendre à cette question. Il ne me répondit pas. J'ai insisté.

    Alors, il me répondit sans gêne:

    - Si, je vais à l'école mais aujourd'hui c'est samedi.

    je mets sa pendule à l'heure.

    - Non aujourd'hui c'est mercredi.

    - Mercredi? Wallah je ne sais plus. C'est vrai notre moualima ( maitresse d'école) est malade, elle va accoucher.

    Je fais semblant de le croire. "attends voilà 10 da, c'est pas beaucoup mais reviens demain et tu auras inchallah plus."

         Said, c'est son prénom, est revenu quatre jours plus tard.

        - Salam, Said, comment vas tu ?

        - Labès.. .

       -  Il n'y pas classe aujourd'hui yak? dis je.

      - Ya si Al hadj moi l'école c'est fini. Je dois aider ma famille. Chouf (regarde) tu me donnes quelques sous et laisse moi partir. J'ai du boulot.

      - Tu es pressé ??

      -Oui, alkhoubza ( le pain quotidien) est difficile. tu m'as promis la dernière fois de me donner de l'argent alors...

      - Oui , Said, c'est vrai, attends, voilà. Tu es satisfait???

        Il me défigura pendant une éternité, se détourna de mon regard.Il était égaré, dérouté, il a perdu toute la confiance qu'il avait. Il regardait des enfants  jouaient .Soupira et  murmura à l'oreille de son âne "on est  différent" puis il disparait.

              Said est parti mais il y a tellement de Said qui courent les rues  à la recherche du pain sec sans aller à l'école. Et dire que nous sommes en 2015.

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  • La punitionUn ami m'a raconté il y a quelques mois, une histoire dont les faits se sont passés à Laghouat, dans le quartier Oasis Nord. Un camionneur, après avoir vu des filles, du coté de l'université, qui avaient un comportement indigne d'une musulmane. Alors, il a parlé avec sa femme de ce qu'il a vu et lui a demandé de surveiller sa fille sinon elle n'ira plus au lycée. La fille a entendu le dialogue. Elle n'a retenu que la dernière phrase. Elle a convaincu sa mère d'aller à la police, déposer plainte contre son père. Ce qui a été dit a été fait. Deux mois après, le père reçoit une convocation de la sureté. Dans le bureau de police on le met au courant de ce qui s'est passé. En sortant du commissariat, il est allé directement voir un agent immobilier. Il a vendu sa maison et il a disparu de la circulation. Depuis, personne ne sait où il se trouve. Il a abandonné sa femme, sa fille mais aussi ses autres enfants.

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